Le savoir a un prix. À entendre au double sens du terme. Un prix puisqu'il devient (puisqu'il est déjà devenu depuis longtemps) une marchandise, un item marchand qui se vend, s'échange, s'achète, prisonier d'une logique économique capitaliste qui l'enferme dans des diktats de rendement et d'efficacité. Il doit "servir" à quelque chose et être "socialement viable" rapidement. Dans cette logique, il y a, comme dans tout, des gagnants et des perdants. C'est sans surprise que dans notre monde technico-bureaucratique, les domaines comme l'art, la pensée ou la littérature soit des perdants. De grands perdants.
Il y a 6 ans j'ai décidé de faire un bacc en science politique, plus précisément en "pensée politique" ou si on veut, de la philosophie politique. La branche de la science politique la moins populaire on s'en doute. Avec le moins de débouchés on s'en doute. J'en étais tout à fait conscient, mais c'était plus fort que moi, une passion, une quête, plus forte que les fins de l'entreprise. Savoir, comprendre, chercher, penser, créer, c'était là mon seul et unique but. À 21 ans j'avais une bonne job de journaliste dans une radio qui aurait pu être un très bon et grand tremplin. J'étais la shining star promue à un bel avenir. Mais j'ai dis non. Dans ce domaine, ma soif de savoir n'était pas satisfaite.
J'ai donc continué à penser et apprendre. Et j'en paye le prix. L'autre prix. Celui de se faire demander à toutes les semaines "tu fais quoi au juste?" "ouais mais ça sert à quoi ton affaire?" "c'est ben beau mais dans le concret ça donne quoi?", de me faire dire que je suis un "pelleteux de nuages". Le prix de me dire que malgré toutes mes bourses, malgré ma très bonne réputation, malgré le fait que je sois cité dans un livre, que j'ai un article qui sera publié dans un livre, que je participe à une multitude de colocs, que tout cela, hors de mon domaine, ne veut pas dire grand chose. Le prix de me demander sans cesse ou je vais bien me ramasser dans quelques mois et si je vais avoir les reins assez solide pour que mon enfant qui va naître ne manque de rien.
On ne me demandera pas ce que je sais, ni ce que j'ai appris. On me demandera mes compétences, mes aptitudes. On ne me demandera pas ce que Hobbes, Marx ou Deleuze peuvent nous apprendre sur nous ou sur le monde. On me demandera quelles sont mes expériences de travail.
C'est ok. Peu importe ce que je vais faire, je vais continuer à me plonger dans les livres. Et Marx m'en apprendra encore beaucoup, tout comme Camus ou Artaud. C'est fort payer peut-être. Et ça peut décourager bien des gens de le payer (et c'est effectivement le cas). So what. Et puis comme disait l'autre, "si personne ne pelletait les nuages, on ne verrait jamais le soleil".
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Voilà ce qu'on peut faire quand on se rebiffe et je le conseille à chacun qui peut avoir des ennuis avec ce gros connard de sarkozy ou sa clique de clowns de flics minables : je suis en train de régler un petit problème du genre détail avec cette grosse tache de si peu président de la république Française, en lui envoyant un avocat pour mises sous surveillance illégales, lynchage inspiré de bonnes vieilles méthodes qui ne déplairaient pas au ku ku klan, lynchage qui n'a mobilisé personne sur le web ou dans la presse et plagiat vulgaire et ridicule qui passe à la télé. Avis à la population et merci pour l espace d'expression. Voilà, ceci est également une tentative de gros scandale public parce que ça calme pas mal les gros connards.
RépondreSupprimeret dotclear dit :Vous êtes exclu de ce forum. L'administrateur ou le modérateur qui vous ont exclu envoient le message suivant -
Quels Pétochards gerbants à Dotclear de la " blogosphère " :)
Quant a sarkozy, s'il n'aime pas le web, et s'il n'aime pas la rue qui sait, la preuve, très bien se défendre, qu'il la quitte !
Just a hunch, dude: I do believe you're gonna be just fine...
RépondreSupprimerLe prix de l'ignorance, c'est manifestement celui que tu ne peux ni ne veux payer.
Bienvenue chez nous, by the way.